Prestige Nº 111, Aout 2002
Les pêcheurs avaient l’habitude de lancer leurs filets au-dessus de cette zone particulièrement poissonneuse au large de Tripoli. Cela intrigua Walid Noshie, car les plongeurs le savent, les poissons sont attirés par les épaves. Walid décida donc de l’explorer avec son équipe de la NISD. Après quatre vaines tentatives, en raison de la mauvaise visibilité et des courants, un jour par 60 mètres de fond, une ombre allongée se profila devant les yeux éberlués des plongeurs.
© Prestige
Incroyable, l’ombre d’une épave. Premier coup d’œil: 25 mètres de long, sans doute un navire de la seconde guerre…«Construit au Havre en 1934» indique une plaque sur ce navire de guerre porte-torpilles
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Sur le gouvernail encore visible, s’incrustent algues et minuscules coquillages.© Prestige
Triste ironie: l’ancre pend encore au flanc du navire.© Prestige
La rouille et l’érosion ont façonné artistiquement des trous en forme de fenêtres orientales.Le plus impressionnant est de se trouver soudain «plongé» dans le passé, l’histoire, la Seconde guerre mondiale, devant la brèche béante qui mutile ce navire vraisemblablement coulé par les Alliés
© Prestige Porte menant par quatre escaliers aux entrailles du navire. Avant de s’y aventurer, même un plongeur averti doit d’abord explorer les alentours.
© Prestige Salle des moteurs
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La brèche qui lève partiellement le voile sur le mystère du navire. Il aurait été en effet coulé par une bombe aérienne, durant la bataille du Levant…Si l’on est certain qu’il a été coulé, on en n’ignore pas moins le nom du navire, sa mission, le nombre de son malheureux équipage et…de survivants.
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Le choc, c’est la découverte des torpilles, douze en tout, témoins d’une guerre vaine.
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Une torpille dont l’amorce est encore très visible, au centre.© Prestige
Silhouette d’une torpille éventrée, éclairée au flash.© Prestige
On s’aventure encore plus loin, cherchant des yeux un détail significatif, un indice… Après la vue d’ensemble, et après avoir longé la chambre des machines, la timonerie, et la salle de pilotage, on se penche pour tenter de repêcher qui sait, un débris, des restes…© Prestige
L’hélice d’une torpille, la trouvaille la plus troublante… Mais nombreuses parties du navire restent à identifier. D’autres plongées tenteront de percer le secret. Nos remerciements à l’équipe NISD, à Georges Massaad, à Randa Daher pour ces photos exclusives. Nous vous tiendrons au courant de la suite de cette palpitante découverte.