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Ce fleuron de l’économie nationale, doté d’une flotte ultra moderne continue d’offrir des services reflétant la culture et l’hospitalité libanaises.
La MEA en dates:
1945-1956: Fondation de la MEA par Saeb Salam, ancien president du conseil, dont la famille détenait 78% des actions de la compagnie.
1956-1998: Plusieurs présidents se sont succédé à la tête de la MEA durant ces années et chacun a joué un rôle particulier. Najib Alamuddin a engagé de jeunes ingénieurs et experts en économie qui ont conduit la compagnie à rejoindre les plus grandes entreprises internationales. Assaad Nasr, conscient de l’importance de la qualité du service, a élevé la MEA au même rang des plus gros marchés en voie de croissance. Salim Salam, durant la guerre, a pris des décisions qui ont permis à la MEA de surmonter les difficultés du moment. Abdel Hamid Fakhoury a eu l’idée subtile de louer un avion Airbus A310, et de former le Cedar Team. Khaled Salam a lancé plusieurs plans de réforme et de nouvelles stratégies de développement.
- Mohamad El-Hout, actuel P.-D.G. de la Middle East Airlines, travaillait à la Banque Centrale lorsque le gouverneur Riad Salamé lui confia les dossiers de la MEA en vue d’injecter un sang nouveau à la compagnie pour la sauver d’une faillite imminente. El-Hout a prouvé sa compétence et tenu vite les rênes de la compagnie. Il était déterminé à rendre à la MEA son rôle pionnier dans la région. Il a pris des décisions courageuses en sorte que la MEA s’est vite transformée d’une compagnie perdante en une entreprise lucrative. Sous son mandat, la compagnie a pu surmonter les assauts israéliens et leurs répercussions; les attaques du 11 septembre à New York et leurs conséquences économiques sur la planète; l’occupation de l’Irak; l’assassinat du président du Conseil Rafic Hariri; l’agression israélienne de 2006; la crise financière mondiale de 2008 ainsi que les menaces incessantes de sécurité. Tout cela avait déstabilisé le Liban et affecté son tourisme. Aujourd’hui la MEA enregistre une nette progression de revenus qui lui ont permis l’achat d’une nouvelle flotte ultra moderne. Des nombreuses allocutions de son P.-D.G. on retient: «La MEA n’est pas une ligne commerciale ordinaire. Depuis sa fondation elle est destinée à être le prolongement de notre noble civilisation. Elle transporte avec elle le caractère du Liban là où elle atterrit. La MEA est constamment présente dans tous les forums, les expositions et les conférences, c’est l’ambassadeur fabuleux du Liban.»
Mohamad El Hout PDG de la Middle East Airlines. © Archives MEA
Le 31 mai 1945, date de l’enregistrement de la compagnie libanaise d’aviation civile, Air-Liban – Middle East Airlines avec un capital de 1 million de livres libanaises, signé par Saëb Salam P.-D.G. et Faouzi el Hoss directeur technique de la MEA. La famille Salam était détentrice de 78% des actions de la compagnie. Le 30 novembre 1945 la MEA décollait pour la première fois en direction de Nicosie avec, à bord, des passagers et tout un équipage. Le nombre d’employés a atteint 166 vers la fin de 1945.
- La compagnie inaugure ses premiers vols à Alep, puis Chypre, Damas, Haifa, Amman et Le Caire. Un peu plus tard, ses vols ont pris les directions de Bagdad, Ankara, Istanbul, Koweit, Téhéran, Jeddah, Bahrein et Marseille. En tout juste un an, la MEA a enregistré un profit de 218.205 L.L.
- La Banque Intra achète la plupart des actions de la MEA alors que des particuliers acquièrent le reste.
- La MEA enregistre des profits nets de 3 millions de livres libanaises. Elle se classe 16e parmi les 93 lignes internationales, membres de IATA.
- Le gouvernement libanais saisit tous les avoirs de la Banque Intra après sa faillite, et prend le contrôle de la MEA.
- Des commandos israéliens font sauter 13 avions à l’Aéroport International de Beyrouth.
- La MEA acquiert la Lebanese International Airways, LIA, suite à la destruction d’une partie de sa flotte.
- Le Conseil d’administration décide d’accroître le capital de la MEA, de 25 millions de livres libanaises à 37.5 millions. Il a aussi incité les employés à acquérir des actions dans la compagnie. Une première dans la région.
- Les Forces spéciales israéliennes débarquent à l’Aéroport International de Beyrouth et ordonnent sa fermeture. La MEA réussit à conduire ses opérations à partir de Nicosie.
- Le capital de la MEA grimpe à 50 millions de livres libanaises, puis à 75 millions, et 500 mille actions.
- Début de la guerre. En septembre les employés n’étaient plus capables de rejoindre l’aéroport. Plus de 100 ont été enlevés puis rendus à leurs parents suite à l’intervention de la MEA connue pour sa neutralité. Les dommages de la MEA ont atteint les 14 millions de livres libanaises durant seulement cette année. L’aéroport a été contraint de fermer pendant cinq mois, étant souvent la cible de tirs. La MEA déménage à l’aéroport d’Orly en France. Air France acquiert 28% des actions. Le gouvernement français a fortement soutenu le gouvernement libanais durant cette période et a permis à la MEA d’utiliser ses hangars à Orly. D’autres Pays arabes ont aussi aidé la MEA durant les périodes difficiles.
- La MEA coupe ses dépenses en fermant 24 bureaux en Europe, Afrique et aux Etats-Unis en vue de réduire les employés.
- L’équipe de maintenance quitte Orly et revient à Beyrouth. La MEA achète trois Boeing 747.
- Un raid israélien détruit une grande partie de la flotte à l’aéroport. La MEA doit transférer ses bureaux à l’aéroport de Larnaca jusqu’à l’évacuation des soldats israéliens.
- Air Transport World remet un prix à la MEA en appréciation de ses services. L’aéroport est fermé à nouveau pour 154 jours suite aux événements.
- Avec le retour à la normale, la MEA reprend ses vols vers toutes les destinations précédentes.
- Nouvelles destinations vers les Etats-Unis, les Amériques et l’Australie.
- La Banque Centrale acquiert 99.23% des actions de la MEA.
- La MEA et Air France signent un accord permettant à la MEA d’ajouter 70 nouvelles routes et de transférer ses opérations à l’aéroport Charles De Gaulle.
- Les profits de la MEA atteignent les 50 millions de dollars en un an.
- En dépit des troubles causés par l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri et les répercussions sur le trafic aérien, la MEA enregistre des bénéfices de 46 millions de dollars.
- Le premier avion A330 avec un nouveau logo, le cèdre reflétant les couleurs du drapeau libanais, atterrit à Beyrouth.
- La MEA signe un accord avec l’Alliance SkyTeam. Le nombre des passagers atteint les 2 millions.
- La MEA lance le projet Air Cargo Center qui sera construit selon les normes de sécurité européennes. Elle signe le contrat d’achat de 10 avions A320 et A321 dotés des dernières technologies.
- Signature d’un accord avec la compagnie canadienne CAE pour la construction d’une académie pour l’entraînement aéronautique.
- Le gouverneur de la Banque Centrale, Riad Salamé annonce l’émission d’une médaille à l’occasion des 70 ans de la MEA.