Tony Abou Ghazaly

Prestige N° 269-270, Déc. 2015-Jan. 2016

The Agenda Beirut

Un concept innovateur

Jeune libanais entrepreneur, il a lancé, il y a deux ans, The Agenda Beirut, une «boutique academy» qui offre des cours très variés donnés par des experts, allant de l’art à la publicité, au maquillage en passant par l’event planning et autres séminaires de développement personnel. A l’occasion du deuxième anniversaire de The Agenda Beirut, Prestige a rencontré Tony Abou Ghazaly pour parler des obstacles rencontrés et les projets d’avenir…

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Tony Abou Ghazaly. © Prestige

Tony Abou Ghazaly, racontez-nous votre parcours. Je viens d’une famille d’entrepreneurs de père en fils, mais suite à des soubresauts dans le domaine, j’ai décidé de faire des études de gestion et j’ai choisi comme spécialisation la logistique qui était à l’époque en plein essor. Après un stage dans une compagnie de transports, je me suis rendu compte que je n’aimais pas du tout cette spécialisation. J’ai fait des recherches et j’ai trouvé un cours à Marangoni à Paris qui concerne le management dans le secteur du luxe. J’ai suivi ce cours par intuition. A mon retour au Liban, j’ai été recruté au Liban par Chanel dans le département logistique. C’était une expérience très enrichissante. A un certain stade, j’ambitionnais de grandir plus, j’ai fait un master en études médiatiques centrées sur la pub. Ressentant le manque d’instituts au Liban qui pourvoient des cours précis sur une courte période, j’ai décidé de créer The Agenda Beirut qui donne des cours diversifiés: art, luxe, médias, société. The Agenda Beirut est né et continue depuis deux ans.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour établir votre académie? La société de mon père ayant fait faillite, j’avais peur d’être responsable et patron d’une société au Liban. Le deuxième élément était qu’avec ce concept tout à fait nouveau au Liban, il fallait amener les gens à faire confiance à un service et non à un produit.

Qu’avez-vous appris au cours de ces deux ans de The Agenda Beirut? J’ai appris qu’au Liban, on a un besoin d’orientation. Les étudiants sortent des universités, ils ont appris beaucoup de théories mais ils sont déboussolés. Il y a un problème dans le système éducatif dans la mesure où on manque de stages. J’ai des élèves de 13 à 18 ans qui viennent chez moi pour savoir en quoi ils voudraient se spécialiser.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui ont une idée et qui ont peur de se lancer? Je voudrais leur dire: «Where there’s a will, there’s a way». Ne pensez pas que vous avez besoin d’un très grand capital pour établir votre propre société. Faites ce que vous désirez faire, travaillez intelligemment en ayant une stratégie.

Quel est l’avenir de The Agenda Beirut? The Agenda Dubai est mon deuxième projet. Mon but est d’établir le concept de The Agenda dans tous les pays du Moyen-Orient, tout en gardant l’esprit de The Agenda Beirut dans toutes les franchises et d’envoyer les experts à partir du Liban pour donner des séminaires dans d’autres pays.

Quels souvenirs gardez-vous de votre expérience durant ces deux années? Les meilleurs souvenirs sont la reconnaissance des élèves envers The Agenda Beirut. Quand les étudiants réussissent à trouver du travail, j’ai l’impression de les avoir aidés.

Comment se fait le choix des experts? J’aime choisir des experts peu conventionnels. C’est d’ailleurs eux qui ont le plus de succès. Certains experts qui viennent donner des séminaires à The Agenda sont ensuite sollicités par les universités qui leur demandent d’enseigner… Je considère cela comme un bon signe.

Avez-vous l’œil sur un expert qui n’a pas encore donné des séminaires à The Agenda Beirut? Raghida Dargham, Marcel Ghanem et Zuhair Murad!

Quelle a été votre meilleure collaboration? Paula Yacoubian, sans aucune hésitation. Vu le nombre de personnes qui se sont inscrites et la qualité des inscrits: il y avait des avocats, des personnels de sociétés… En quatre heures elle a donné un séminaire à quatorze personnes, en accordant à chacune son attention, ce qui demande un grand management de temps.

Quels projets pour Noël? Pour la période des fêtes, Christmas at the Villa, un «marché de Noël» de luxe, est organisé les 11, 12 et 13 décembre au Palais Sursock. Chaque soir, une personnalité différente sera l’hôte de cet événement dont une partie des bénéfices sera déversée à une ONG de son choix. The Agenda Beirut vous donne rendez-vous le 11 décembre de 6h à 9h! Propos recueillis par MARIA NADIM

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