L’ambassadrice Maha El-Khalil Chalabi prononçant son allocution. © D.R.
La directrice générale de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture, Irina Bokova, a donné une belle cérémonie au restaurant de la Maison de l’Unesco à Paris, à l’occasion de la nomination de Maha El-Khalil Chalabi en qualité d’Ambassadrice de Bonne Volonté de l’Unesco. De grandes figures libanaises et étrangères étaient présentes à cet événement au cours duquel a été honorée, sous des salves d’applaudissements, Maha El-Khalil Chalabi, une grande mécène d’Art et de Culture.
Qui est Maha El-Khalil Chalabi?
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Originaire de Tyr, au Sud du Liban, Maha El-Khalil Chalabi est connue pour son engagement en faveur de nombreuses actions sociales et culturelles visant la protection de sa ville natale, inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en 1984. Elle est notamment à l’initiative d’activités caritatives, telles que la création d’un centre médico-social ou encore du Festival international de Tyr ayant pour but le développement durable de ce site millénaire.
C’est au Siège de l’Unesco que Maha El-Khalil Chalabi fonde, en mai 1980, l’Association internationale pour la sauvegarde de Tyr (AIST), qui apporte son soutien à la mise en œuvre de nombreux programmes comme «la Campagne internationale de l’Unesco en faveur de Tyr et ses environs», lancée en 1998 pour la réhabilitation et le développement socioculturel de la ville.
En février 2008, Maha El-Khalil Chalabi crée la Fondation Tyr qui prévoit le développement d’un musée de Tyr et une exposition itinérante intitulée «Europe, fille de Tyr».
En 2009, l’Association internationale pour la sauvegarde de Tyr et la Fondation Tyr établissent la «Ligue des Cités cananéennes, phéniciennes et puniques» (LCCPP), vaste réseau de villes unies par une même histoire pour développer le dialogue des civilisations et renforcer les échanges pour la paix autour de quatre grands axes d’action: culture et éducation; tourisme culturel; artisanat traditionnel et environnement maritime.
Maha El-Khalil Chalabi publie en 1984 sa thèse de 3e cycle soutenue à la Sorbonne, intitulée «Rapports Occident/Orient analysés à travers les voyageurs à Tyr du XVIe au XIXe siècles». En 2008, elle publie «l’Art phénicien: expressions néo-phéniciennes», qui convie à la découverte de l’art phénicien via l’histoire, la culture, les croyances, l’artisanat d’un peuple mais aussi à travers ses mythes et ses légendes.
Elle est nommée Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française et Officier de l’Ordre national du Cèdre de la République libanaise pour son plaidoyer en faveur de l’art et de l’archéologie.