En direct de Cannes par Marie-Jeanne Asmar
Le Festival de Cannes qui, contre vents et marées, nous offre chaque année une parenthèse unique de beauté et magie. N’en déplaise aux râleurs, tant qu’il y a des réalisateurs qui ont de beaux sujets à proposer ça nous réjouit de les voir nous conter monts et merveilles.
On ne peut, dans ce sens, que remercier Steven Spielberg, un de mes réalisateurs préférés qui, entre un film au sujet sérieux et un autre fantastique comme The BFG nous permet de nous évader, à nouveau, en nous renvoyant au bon temps de ET . …. Le souffle coupé nous participons aussi à l’aventure de Jodie Foster qui, avec Money Monster, outre à se débarrasser de l’ image sérieuse qui lui colle à la peau depuis ses 12 ans comme actrice dans Taxi Driver , s’offre et nous offre le plaisir de voir le beau et sympa George Clooney avec son amie Julia Roberts, au sourire figé comme la Joconde, dans un thriller haletant lié aux affres de la crise économique qui n’en finit pas.
Julia Roberts et Georges Clooney, acteurs dans Money Monster, le film par Jodie Foster. Julia Roberts porte des bijoux Chopard © Chopard.
C’est rassurant, quoiqu’on en pense, de revoir pour la 14ème fois Woody Allen présenter un film à Cannes .La troisième fois en ouverture du Festival, sans jamais rentrer dans le jeu de la compétition « pour ne pas perdre » ? Mais ainsi il s’offre une bonne publicité pour son nouveau film « Café Society », film qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui se rend à Hollywood dans les années 1930 dans l’espoir de travailler dans l’industrie du cinéma, qui tombe amoureux et se retrouve plongé dans l’effervescence de la Café Society, club sélect d’artistes et de mécènes qui a marqué cette époque.
L’enthousiasme des marches
Dans le titre du film de Nicole Garcia présenté en compétition, il y avait aussi le mot pierre, bien sûr, avec un sens différent. Je n’ai pas vu « Mal de Pierres » mais je dois avouer que j’aime bien l’actrice principale de ce film, Marion Cotillard, que je trouve plus charmante que la Roberts. Je l’ai vue, elle aussi, signer au bas des marches du fameux tapis rouge des autographes, se rappelant ainsi que le cinéma sans public ne peut vivre.
Kristen Stewart nouvelle coqueluche du cinéma
Le 17 mai c’était le jour des femmes racontées au cinéma par des….hommes . D’abord par Almodovar, de retour, pour mon bonheur, au Festival avec son style incomparable, souvent copié , jamais égalé qui parle de « Julieta » une maman qui décide d’écrire à sa fille tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours.
Maureen alias Kristen Stewart, elle, dans Personal Shopper , sous la houlette de Olivier Assayas se débat entre Shopping et spiritisme ….Je ne sais ce qu’en ont pensé de ces portraits de femmes réalisés par des hommes Geena Davis et Susan Sarandon, qui, avec leur association «Women in Motion » dénoncent le fait que peu de femmes réalisatrices existent au cinéma.
Les acteurs de Personal shopper. Sigrid Bouaziz, Nora Von Waldstatten and Kristen Stewart habillées et maquillées par Chanel © Chanel/Getty Images
Musique , mode et rock and Roll
Quel bonheur aussi de revoir Jim Jarmusch, un réalisateur, selon moi très pop, qui a réalisé un film sur un groupe rock dans un film, hors compétition, qui raconte l’aventure des Stooges , grand groupe rock des années 60dont le leader incontesté est Iggy Pop . Le grand rocker présent lors de la conférence de presse a parlé de sa contribution à la réalisation de ce film. Surtout pour trouver des photos, des documents de l’époque qui retracent leur histoire vu que lui, n’a jamais gardé ni photos ni films.
Palmarès du 69e Festival de Cannes
Plus de 80 longs métrages sont projetés durant le festival de Cannes. Ci-après les lauréats de cette édition.
Palme d’Or: I, Daniel Blake (Moi, Daniel Blake) réalisé par Ken LOACH
Grand Prix: JUSTE LA FIN DU MONDE réalisé par Xavier Dolan
Prix de la mise en scène (ex æquo): Cristian MUNGIU pour Bacalauréat
Olivier ASSAYAS pour Personal Shopper
Prix du scénario: Asghar FARHADI pour FORUSHANDE (Le Client)
Prix du jury: American Honey réalisé par Andrea Arnold
Palme d’Or courts métrages: TIMECODE réalisé par Juanjo GIMENEZ