Prestige N° 266, Septembre 2015
A la dimension de ses rêves
Charisme et dynamisme, jeunesse et positivisme… Mohamed Halwani est un homme de passion et d’action. Animé d’une ouverture d’esprit pluridimensionnelle, il cultive avec âme ses dons innés d’amour et d’altruisme. Président fondateur du Beirut Dream Lions Club, il applique avec dévotion la devise lionnaise «We Serve», et s’applique à la généraliser à tous les domaines de la vie sociétale. Campagnes de beauté, de bonté, de sensibilisation… ses multiples activités reflètent ses nobles aspirations figurant sur le drapeau jaune et bleu de son club: Beyrouth, qu’il porte dans son cœur, représentée par le Monument des Martyrs, et ses rêves, encore plus nombreux que les étoiles du ciel… Jusqu’où va son rêve? Confidences de Mohamed Halwani à Prestige.
Mohamed Halwani, président du Beirut Dream Lions Club. © Archives Mohamed Halwani.
Vous êtes à la tête de Beirut Dream Lions Club depuis deux ans, et vous avez battu le record en trophées et appréciations reçus. Que ressentez-vous aujourd’hui? Je suis très heureux chaque fois que je réussis à rendre service et à être utile à la société. Si, de surcroît mon action est appréciée, je suis alors comblé de bonheur. L’amour du bien et du prochain est ancré en moi depuis mon enfance, quand à l’heure des fêtes j’allais rendre visite aux familles démunies. Aujourd’hui, je ressens une joie intense et profonde. Toutefois, au-delà de la grande satisfaction intérieure que cela me procure, le fait d’être apprécié et récompensé exige désormais plus d’efforts à fournir de ma part, et plus de responsabilités à assumer.
Quels sont les titres que vous détenez actuellement? Dans le cadre des clubs Lions, je préside, depuis deux ans, Beirut Dream Lions, le club que j’ai fondé. Je préside également le Comité du Lions Forum Economique, pour la seconde fois, à la demande du gouverneur du Forum Mourched Hajj-Chahine, qui m’a honoré cette année de cette nomination. Concernant mes autres activités en dehors du Lions, je suis actuellement secrétaire général de l’Amicale des Anciens du Collège Protestant et membre du Board du Murex d’or. En novembre prochain, je lancerai, au cours d’un dîner de gala organisé au Casino du Liban, le Beirut Golden Awards, BGA. Ce dernier récompensera des personnalités libanaises qui se sont illustrées à l’étranger mais qui ne sont pas suffisamment connues au Liban. Côté business, j’occupe le poste de Contracts Processing Manager à Solidere.
Un avenir prometteur pour ce jeune président visionnaire et altruiste.
Vous venez d’être nommé pour la seconde fois Meilleur Président des Clubs Lions pour la zone Liban-Jordanie-Iraq. Racontez-nous… Le Club Lions international est présent dans 200 pays du monde et rassemble 1.600.000 membres. Concernant la zone Liban-Jordanie-Iraq, le Club Lions regroupe 2.500 membres avec à leur tête plus d’une centaine de présidents. En toute modestie, j’avoue que je suis très fier et heureux d’avoir été choisi parmi plus de 111 présidents Lions de la région, et nommé pour la deuxième fois Meilleur Président. J’aimerais dans ce cadre remercier Me Louis Bou Farah et M. Mourched Hajj- Chahine, qui m’ont accordé toute leur confiance à travers cette nomination. Ce titre de Meilleur Président me comble de joie, mais il me fait prendre davantage conscience de la lourde responsabilité à assumer, pour être toujours à la hauteur de ce titre. Car c’est à ses actes qu’on connaît la valeur de la personne. J’estime honnêtement que c’est grâce aux multiples actions que nous avons réussi à accomplir durant ces années au sein du club, que nous avons mérité cet honneur et cette nomination. Je cite, à titre d’exemples, la publication d’une brochure en collaboration avec l’ambassade de France et les ministères de l’Intérieur et de l’Education, pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la drogue; la conférence apolitique sur le concept du Tribunal Pénal International, organisée à l’ATCL sous la houlette du président du TPI, Sir David Baragwanath; la plantation de petits jardins à Clemenceau, pour mettre une bouffée d’oxygène au cœur de la ville; le soutien accordé au Green Festival-Earth Hour, un festival de fleurs organisé à l’hippodrome de Beyrouth; les activités culturelles et théâtrales, telle la pièce L’Illusion Conjugale destinée à lever des fonds au profit de quatre ONG, la Fête des Nations à Zaitunay Bay que je compte relancer cette année, les Iftars organisés à l’intention des orphelins durant le Ramadan, ainsi que les déjeuners de Noël aux orphelins et les sorties à Planet Discovery en leur compagnie. A Pâques et à l’occasion du centenaire de Sainte Rafka, nous avons partagé le repas de midi avec des personnes du troisième âge, accompagné de cadeaux, sans oublier les journées organisées à KidzMondo et dédiées aux enfants atteints d’un cancer.
«Les appréciations et les récompenses me réjouissent et me font prendre davantage conscience des efforts à founir et des responsabilités à assumer.»
Comment Mohamed Halwani définit le Club Lions? Lorsque Beirut Dream Lions a vu le jour, j’ai eu le privilège et l’honneur d’accueillir le président international des Lions, l’Australien Barry Palmer, venu spécialement au Liban pour l’occasion, et m’a remis personnellement le Brevet de création du club. Pour définir le club, je dirai que sur le plan personnel, le Lions est mon club. Ma fierté. Ma grande joie. A l’échelle internationale, nul n’ignore que le Lions est le plus grand club à but non politique et non religieux au niveau mondial, et l’unique organisation non gouvernementale à bénéficier d’un siège au sein de l’Onu, au département Economie. «We Serve» est sa devise, qui est aussi la mienne. Un club au service de la société, dans un esprit d’amitié. Un club d’action, qui se distingue par ses activités. Auparavant celles-ci se limitaient à des dîners de gala caritatifs au profit des orphelins ou des asiles de vieillards. Aujourd’hui, le club Beirut Dream Lions a élargi ces activités, pour englober tous les volets caritatif, social, culturel, environnemental, sportif, économique, ainsi que des campagnes de sensibilisation à la préservation de l’environnement et de soutien aux malades d’Alzheimer, entre autres. Beirut Dream Lions Club est composé de cadres, à l’instar de Nabil Rached pour les Relations Publiques et les médias, Sylvana Samaha, ex-Miss Liban, trois vice-présidents dont deux femmes, et de 22 membres. Un bon quota de 12 femmes est accordé à la gent féminine, avec un taux de 55%.
Vous avez été vivement touché par le mot du patriarche Béchara Raï à votre égard… J’ai été particulièrement touché par le témoignage affectueux et sincère dont le cardinal Béchara Raï m’a honoré, lors de notre visite au patriarche à Bkerké. Il restera à jamais gravé dans ma mémoire et dans mon cœur.
Sur l’écusson jaune d’or et bleu du club figurent le Monument des Martyrs et des étoiles… Que symbolisent-ils? Ils représentent le logo du club Beirut Dream Lions. Le Monument des Martyrs, c’est Beyrouth, alors que les étoiles font référence au rêve.
Etes-vous tenu par une charte lionnaise ou avez-vous la liberté de choisir votre champ d’action? Nous sommes tenus par la charte lionnaise sur le plan administratif uniquement, les rapports mensuels et annuels à envoyer régulièrement au siège des gouverneurs aux Etats-Unis, ainsi que sur la stratégie à adopter, qui ne doit en aucun cas aborder les questions politiques et religieuses. Mis à part cela, nous avons la liberté totale de choisir notre champ d’action.
Mohamed Halwani sème l’amour du prochain et cultive le don du partage.
A votre avis, quel rôle jouent les jeunes? Le rôle des jeunes est primordial pour continuer et compléter ce qui a été déjà accompli. Les jeunes apportent un souffle nouveau, de nouvelles idées, une jeunesse d’esprit et un grand dynamisme aux projets et au club. Nous encourageons vivement les jeunes entre 25 et 35 ans à faire partie du club.
Quels sont vos futurs projets? De nombreuses activités sont prévues. Sur le plan sportif, outre le traditionnel Marathon de Beyrouth sponsorisé depuis trois ans, le club soutiendra également le Rallye du Liban et du Moyen-Orient qui se tiendra pour la première fois au Liban et réunira plus de 600 personnes. De même pour l’événement Miss Tourism Universe qui se déroule depuis deux ans ici. Par ailleurs, vu le succès qu’il a rencontré l’an dernier, le club organisera en mai-juin prochains la Fête des Nations. Sur le plan environnemental, nous contribuerons au boisement de l’évêché maronite à Batroun, et à une vaste campagne de sensibilisation et d’action pour la collecte des ordures et l’élaboration d’un plan à l’échelle nationale. La cerise sur le gâteau? En février 2016, Beirut Dream organisera un Forum Economique mondial en présence de personnalités et de cadres et ministres concernés, pour discuter de la situation au Liban et au Moyen-Orient. Les espoirs et les retombées. Propos recueillis par MIREILLE BRIDI BOUABJIAN