Reportage par Rita Saadé
Dans le cadre des journées du patrimoine les 17 et 18 septembre, la prestigieuse Résidence des ambassadeurs de France au Liban, connue sous «La Résidence des Pins» a ouvert pour la première fois ses portes au grand public.
L’histoire de la Résidence
Construite en 1916 par Alfred Moussa Sursock qui voulait en faire un Casino, elle n’a jamais servi de casino en raison de la Première Guerre mondiale, mais fut utilisée comme hôpital militaire pour les Français.
Après la Première Guerre mondiale, l’Empire Ottoman est démantelé et le Liban passe sous mandat français, François Georges Picot, conseiller des Affaires Etrangères en fait sa demeure et inspiré par la pinède qui l’entoure, lui donne le nom de la «Résidence des Pins».
Ce joyau architectural de style arabo-ottoman, composé de pierres jaunes fut témoin de l’histoire du pays des Cèdres et un haut symbole de la relation entre la France et le Liban. C’est sur le perron de la Résidence qu’a été proclamée le 1er septembre 1920, l’indépendance du Grand Liban, une plaque commémorative placée à gauche de la porte d’entrée rappelle ce grand événement.
Les hauts-commissaires se succèdent à la Résidence durant le mandat français, après l’indépendance du Liban elle devient la demeure des ambassadeurs de France. En 1921, la France devient propriétaire du bâtiment mais c’est en 1972 qu’elle finit par acquérir tout le terrain et l’accord fut signé entre l’administrateur du mohafazat de Beyrouth Chafic Abou Haidar et l’ambassadeur Michel Fontaine.
Aménagement de la Résidence
L’immense porte d’entrée en bois est sculptée de formes géométriques et de calligraphies arabes, exécutée par la maison Tarazi «fournisseur du Sultan ottoman», qui a aussi fabriqué le mobilier ottoman et les boiseries des panneaux muraux de Damas très décoratifs.
En 1996 et après son classement au patrimoine mondial de l’humanité, la Résidence est restaurée tout en conservant ses matériaux d’origine et son esprit oriental.
Le bâtiment se constitue d’un rez-de-chaussée composé d’une salle à manger, d’un grand salon, du bureau de l’ambassadeur, d’un salon ottoman avec fontaine, du salon de la musique et à l’étage du haut, on trouve les chambres où habite l’ambassadeur avec sa famille, non accessible au public.